Même le ciel s'y est mis
Même le ciel s'y est mis
Peau neuve, peau neuve et peau de lapin, la pimprenelle
et youppiiiie… !
0 poète, 0 fou, bonjour, bonjour, bonjour
Bonjour, Monsieur du Fou !
Qu'il fait beau.
Beau partout
Beau dans le ciel
Beau dans le café du matin
de ce matin que nous avons bu ensemble
Beau dans le coeur
du coeur que nous avons chaviré ensemble
0 poète, 0 fou, bonjour, bonjour, salut embrasse le monde
embrasse la vie embrasse la terre
embrasse ta mère
et dis-leur Merci, Merci, Merci,
Merci à p1ein soleil
0 poète, 0 fou
Fou à plein soleil
Fou, fou de toi,
Bonjour,
Fou, fou avec toi
Bonjour,
Fou, fou avec nous
Fou, fou ensemble Bravo!
0 poète, 0 dingue de poète, 0 dingue de fou
0 dingue, complètement dingue, dingue, dingue
et divaguant « peau neuve, peau neuve et peau de lapin,
la pimprenelle et youppiiiie! »
Même le ciel s'y est mis!
Fantasque
Fantasque, va nus pieds un fer au bout, tant pis !,
Tant mieux !-, je bats la route et la poussière vole
Jusqu'en première loge, un brin d'herbe frivole
Aux dents comme un caillou qui pèse sans répit
De l'étoile à la gorge où rugissent tes larmes,
Un oiseau sur la tête, un chapeau sur le cœur
Ailé de plombs dans l'aile, un buvard pour les pleurs :
Amour, bonjour le jour, melon, jambon de Parme,
Un doigt de rien, beaucoup !, puis tes doigts dans le cou
Où je suspends ta lèvre, enfant, encore, ensemble,
Décidemment, c'est bon ! Bon, la paupière tremble
Où vrillent des… ! Pardon ! Plus loin, ailleurs, jusqu'où ?
Jusqu'en nous le serment qu'on ne va jamais lire,
Jusqu'au cri nouveau-né martelant mon soulier,
Qui me déchaussera la tête, ce geôlier
Prisonnier, sans serrure aux clés de son délire !
Du soleil dans ton œil, merci petit bon dieu,
Merci to œil, merci le ciel, je veux te dire
Merci, merci, je vole, il fait beau dans ton rire ;
A demain , nous aussi ! Tous les deux dans les yeux !
, va nus pieds un fer au bout, tant pis !,
Tant mieux !-, je bats la route et la poussière vole
Jusqu'en première loge, un brin d'herbe frivole
Aux dents comme un caillou qui pèse sans répit
De l'étoile à la gorge où rugissent tes larmes,
Un oiseau sur la tête, un chapeau sur le cœur
Ailé de plombs dans l'aile, un buvard pour les pleurs :
Amour, bonjour le jour, melon, jambon de Parme,
Un doigt de rien, beaucoup !, puis tes doigts dans le cou
Où je suspends ta lèvre, enfant, encore, ensemble,
Décidemment, c'est bon ! Bon, la paupière tremble
Où vrillent des… ! Pardon ! Plus loin, ailleurs, jusqu'où ?
Jusqu'en nous le serment qu'on ne va jamais lire,
Jusqu'au cri nouveau-né martelant mon soulier,
Qui me déchaussera la tête, ce geôlier
Prisonnier, sans serrure aux clés de son délire !
Du soleil dans ton œil, merci petit bon dieu,
Merci to œil, merci le ciel, je veux te dire
Merci, merci, je vole, il fait beau dans ton rire ;
A demain , nous aussi ! Tous les deux dans les yeux !
HLM Fleur
Quelle est donc cette vague
Qui roule dans l'oeil vague
D'un enfant de la ville
Dans l'oeil d'un vague enfant
Qui n'a vu que la ville
Que la ville trop vague
Quelle est donc cette vague
Qui coule dans l'oeil-ville
De cet enfant de ville
De cet enfant de ville
Qui découvre la mer
Et découvre la vague?
Quelle est donc cette étoile
Qui glisse dans l'oeil pâle
D'un enfant des cités
Dans l'oeil d'un enfant pâle
Qui n'a vu que des murs.
Les murs des cités pâles
Quelle est donc cette étoile
Qui vibre dans l'oeil-murs
De l'enfant des cités
De l'enfant des cités
Qui découvre le ciel
Et découvre l'étoile?
Quelle est donc cette fleur
Qui pointe dans l'oeil peur
D'une enfant d'H.L.M.
Dans l'oeil d'une enfant fleur
Qui n'a vu que béton
Béton d'H.L.M.-peur
Quelle est donc cette fleur
Qui germe en l'oeil-béton
De l'enfant d'H.L.M.
De l'enfant d'H.L.M.
Qui découvre son coeur
Et découvre la fleur?
Découvrons-nous, Messieurs,
Il manque encore à découvrir!
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